Tout en arpentant le mont Hélicon, je m’amuse à lire le prologue de la Théogonie du poète grec Hésiode (VIIIe siècle avant J-C). Revenons maintenant aux toutes premières origines: il y est d’abord raconté, parvenu jusqu’à nos oreilles, que celui-ci serait venu faire paître son troupeau. Que ce simple mortel y aurait entrevu les Muses, occupées à leurs rituels sacrés. Ces dernières offrirent à Hésiode en cadeau le don qui fit de lui le poète dont nous étudions encore les textes de nos jours…
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Les neuf muses de la mythologie grecque suite…
En effet, il fut désormais investi d’une mission de la plus grande importance, celle qui consiste à nous conter l’histoire des dieux olympiens. Sans oublier, celles des Muses de la mythologie grecque.
Neuf Muses, filles du foudroyant Zeus et de Mnémosyne, qui gouvernaient alors aux arts libéraux. A la fois responsables de l’allégresse de leur père puis, inspiratrices d’une multitude de poètes et de rois. Vous comprendrez aisément qu’elles avaient pour chacune d’entre elles une place de choix sur l’Olympe. Ce sont de véritables déesses!
C’est l’heure de vous parler de deux poètes en particulier. Hésiode et Homère, inspirés par les Muses pour nous délivrer les sources littéraires qui ont le plus influencé la mythologie grecque.
Ah oui! A quelques détails près, les théogonies des deux penseurs, comprenez par là, que les mêmes vers et langue sont usités. Ce sont toutefois les origines du père des neuf Muses, Zeus, qui diffère…
Traditionnellement, la résidence des déesses concernées, se trouvait pour une, sur le mont Hélicon. Quant à l’autre, elle se situait sur le mont Parnasse.
Hop, hop! Un grand bond dans le temps effectuons et ce sera avec le philosophe Platon (vers 401 avant J-C) que nous trouverons une compagnie! Car pour lui, puis pour les néo-platoniciens par la suite, les neuf Muses sont les médiatrices entre le dieu et le poète, ou n’importe quel artiste. Platon inclut par là, d’après sa propre conception de l’Art, que le poète est transi par dieu, comme possédé.
Mais voilà que nous nous dirigeons vers la fin de cet article.
Divertissons-nous en décrivant et en appelant ces neuf déesses.
Leur nom usuel dans un premier temps, la racine étymologique et enfin le domaine artistique correspondant.
Je vous parlerai par préférence en commençant par Calliope, en grec, Kalliόpȇ, «qui a une belle voix»; dont le domaine est celui de la poésie épique .
Puis vient Clio, Kleiô, «qui est célèbre», elle s’occupe de relater l’histoire.
Vous qui aimez et écoutez certainement de la musique, Euterpe, Eutérpê en grec, en émettra les sons; «la toute réjouissante».
Nous continuons à vous présenter les neuf Muses avec celle de la rhétorique et de l’éloquence, surnommée Polymnie, Polumnίa; «celle qui dit de nombreux hymnes».
Nous poursuivons notre chemin avec Melpomène, Melpomènȇ; «la chanteuse», pour hélas! La tragédie et le chant, donc.
«Et bien dansez maintenant!». Tersichore, Tersikhórȇ, «danseuse de charme», pour… La danse!
Allez! Nous y sommes presque! Thalie en rit encore et nous livre la comédie. «la florissante, l’abondante», en grec, Thάleia.
Erato, Erató, «l’aimable», dont le domaine est celui de la poésie lyrique et érotique.
Pour conclure notre description des neuf Muses de la mythologie grecque, finissons carrément la tête dans les étoiles! Pour ce faire, je vais vous parler d’Uranie, Ouranίa, «la céleste»; l’astronomie étant son champ d’action.
Mais que faites vous? On ne peut évoquer l’Art sans identifier ses Muses!
Notamment quand nous pouvons en compter neuf parmi nous. Et accompagnées du dieu Apollon, leurs attributs, qui somme toute, sont différents, vous permettront à coup sûr de les reconnaître.
Ouvrez un livre, prenez une tablette à la main, sonnez trompette! Auréolée d’une couronne d’or, Calliope vous inspirera peut-être un poème épique futur.