Les Hiéroglyphes Égyptiens, l’Écriture Sacrée

La Pierre de Rosette

      Les hiéroglyphes égyptiens sont un des éléments majeurs de la civilisation de l’Égypte ancienne, ils évoquent une culture riche et complexe.  De plus, ils revêtent également de nos jours une aura mystérieuse et magique, cela était également le cas pour les Égyptiens antiques eux-mêmes. D’ailleurs le terme de hiéroglyphes signifie “signes gravés sacrés”, venant de hiero, “sacré”, et glyphe, “signe gravé”.

Les hiéroglyphes géants de Nekheb datant de plus de 5000 ans

Genèse de l’apparition des hiéroglyphes:

      Au l’origine, les plus anciens hiéroglyphes, on parle alors de proto-écriture, étaient composés d’idéogrammes. Les égyptologues ont toutes les raisons de penser que les hiéroglyphes égyptiens sont nés dans la région de Hiérakonpolis dans le Sud de l’Egypte. La découverte des plus anciens hiéroglyphes, remonte à 3200 av. J.C. il y a 5200 ans près de la cité antique de Nekheb, entre le Nil et le désert (à 90 km au sud de Thèbes). Quatre signes gravés sur les parois rocheuses, On y voit un buste avec une tête de taureau suivi de deux jabirus d’Afrique dos à dos et surmontés d’un ibis chauve. Chaque dessin est haut d’environ 50 cm et quatre forment un ensemble de plus de 70 cm.

Puis la langue écrite des pharaon s’est sophistiquée et a évoluée au fil des âges, d’abord une proto-écriture composée d’idéogrammes, l’écriture égyptienne évoluera dans un système complexe, abrégé et phonétique en donnant par la suite le hiératique et le démotique, deux écriture dérivé des hiéroglyphes.

      Les hiéroglyphes seront utilisés en Egypte pendant 3000 ans, jusqu’à l’époque romaine, le dernier écrit connu avec des hiéroglyphes est l’inscription d’Esmet-Akhom, faite le 24 août 394 au temple d’Isis à Philae.

Dernier hiéroglyphe connu, l’inscription d’Esmet-Akhom à Philae

Les Hiéroglyphes Égyptiens, l’Écriture Sacrée, suite…

Un savoir perdu…

      La connaissance de l’écriture hiéroglyphique était déjà considérée comme magique par les égyptiens anciens. Cette aura magique, réelle ou fantasmée n’a fait que s’accentuer au fil des siècles en Europe mais également au Moyen-orient. Les hiéroglyphes devaient être liés à un savoir magique. Cette idée qui perdura après la disparition de ce savoir, un savoir perdu pendant 1500 ans.

Quelques tentatives de traductions nous sont parvenues, déjà dès le Vème siècle, Horapollon. Auteur supposé de Hieroglyphica, un traité décrivant une étude fantaisiste des hiéroglyphes, mais ayant tout de même quelques réussites ; ou encore Ibn Wahshiyya au Xème siècle, qui rapprochant certains signes avec le copte réussit également quelques rares traductions. Mais ces approches n’amènent que des “traductions” erronées et donc ce savoir à bel et bien disparu jusqu’au XIXème siècle.

Un savoir perdu jusqu’à la découverte de la Pierre de Rosette, un fragment de stèle contenant un décret royal. Ce qui en fait une stèle antique exceptionnelle tient à ce qu’elle comporte le même texte en trois écritures différentes : en grec ancien, en démotique, et en hiéroglyphes. Elle fut découverte à la toute fin du XVIIIème siècle. Rapidement de nombreux chercheurs comprirent l’intérêt de la Pierre de Rosette et travaillèrent sur des copies des textes qu’elle recèle.

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