Notions d’histoire dans l’Égypte antique
Pour l’Occident moderne, l’Histoire fait partie des « sciences-humaines », fait de techniques de datation et d’analyses.
Pour les Égyptiens, lorsqu’un pharaon monte sur le trône, c’est de nouveau l’an 1. Donc lorsqu’une date nous est donnée, il s’agit exemple de « l’an 3 de Toutankhamon » ou de « l’an 20 de Ramsès II ». Car l’Égypte antique ne dispose pas d’une référence absolue, du type « avant et après Jésus-Christ ».
C’est pourquoi les textes que nous qualifions d' »historiques » comme les annales de Thoutmosis III. Narrant ses expéditions en Asie ou le récit de la bataille de Qadesh livré par Ramsès II contre les Hittites, n’apparaissent pas comme tels à leurs rédacteurs. Il s’agit plutôt d’incarnation du mythe fondamental de l’État, à savoir le rôle civilisateur de Pharaon qui doit mettre l’harmonie en place.
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